Camilla Jessen
Un coup monté sur les réseaux sociaux à 150 000 dollars à Disneyland Paris a conduit à quatre arrestations.
Un événement privé à Disneyland Paris a pris une tournure choquante le 21 juin, lorsque le personnel et les invités ont découvert qu’un “mariage” mis en scène avait en réalité lieu entre un homme britannique de 22 ans et une fillette ukrainienne de 9 ans.
La cérémonie, prévue dans une zone privée près du château de la Belle au bois dormant, avait été présentée comme une célébration luxueuse de mariage.
Environ 300 participants, dont de nombreux figurants rémunérés, étaient présents à ce qui semblait être un événement tout à fait légitime.
Mais lorsque la fillette est arrivée, vêtue d’une robe de mariée et de talons hauts scotchés à ses pieds, le personnel a commencé à soupçonner quelque chose et a immédiatement alerté les autorités.
Selon Le Parisien, l’enfant paraissait apeurée et confuse. La cérémonie a été arrêtée en quelques instants, et la police française est intervenue.
Une mise en scène aux conséquences graves
Le parquet a indiqué que l’événement avait été présenté à Disneyland comme une vraie cérémonie de mariage, mais qu’il s’agissait en réalité d’un coup monté sur les réseaux sociaux, d’une valeur estimée à 150 000 dollars, organisé par un homme déjà inscrit au registre britannique des délinquants sexuels.
L’adjoint au procureur, Alexandre Verney, a qualifié l’événement de “mariage mis en scène”, précisant que même les figurants ignoraient la véritable nature de la cérémonie.
Le suspect aurait utilisé de faux documents pour louer le lieu à Disneyland et se serait fait passer pour un ressortissant letton.
Il avait payé pour une utilisation exclusive d’une partie du parc avant les heures d’ouverture, mais Disneyland a immédiatement annulé l’événement après avoir constaté que la “mariée” était une enfant.
Disneyland Paris a confirmé qu’il coopère pleinement avec les enquêteurs et qu’il a annulé la transaction dès les premiers soupçons.
Arrestations et inculpations
L’homme britannique de 22 ans, recherché au Royaume-Uni pour non-respect des obligations liées à son inscription au fichier des délinquants sexuels, a été arrêté sur place. Le procureur Jean-Baptiste Bladier a confirmé son identité et son statut.
Trois autres personnes ont également été interpellées :
– une femme lettone de 24 ans,
– une femme ukrainienne de 41 ans (présumée être la mère de l’enfant),
– et un homme letton de 55 ans.
Tous sont soupçonnés d’avoir participé à la planification ou à la facilitation de l’événement.
Un examen médical a confirmé que l’enfant n’avait subi aucun abus physique ou sexuel.
Cependant, les procureurs français ont souligné que les conséquences psychologiques et la dimension coercitive de la situation sont au cœur de l’enquête.
Le principal suspect a depuis été inculpé pour fraude, abus de confiance, usurpation d’identité et blanchiment d’argent.
Enquête en cours
Le 24 juin, les autorités françaises ont confirmé les charges officielles à l’encontre du ressortissant britannique.
Disneyland Paris a déclaré avoir été trompé par des documents falsifiés et a exprimé son soutien total à la procédure judiciaire en cours.
Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer l’ampleur exacte de l’opération et à savoir si d’autres personnes sont impliquées.
Selon les premières informations, la fillette serait arrivée en France deux jours seulement avant l’événement, et les autorités tentent toujours d’établir comment elle a été amenée dans le pays.
