Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie n’a aucun projet d’attaque contre l’Europe.
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Dans une interview accordée au journal hongrois Magyar Nemzet, Lavrov a rejeté les affirmations selon lesquelles la Russie voudrait étendre la guerre au-delà de l’Ukraine et a accusé les dirigeants occidentaux de semer la peur pour masquer leurs problèmes internes.
« Peut-être que ceux qui tiennent de telles déclarations en savent plus sur les plans de la Russie que nous », a-t-il déclaré. « Nous ne connaissons aucun plan visant à ‘envahir l’Europe’. »
« Ils essaient de créer une image hostile de la Russie »
Lavrov a soutenu que les dirigeants de l’OTAN et de l’UE utilisent une rhétorique antirusse pour détourner l’attention des problèmes sociaux et économiques intérieurs, comme l’inflation, le chômage et l’immigration.
« Ils diabolisent constamment notre pays en manipulant l’espace médiatique », a-t-il affirmé. « Cette menace russe mythique est utilisée pour masquer l’incapacité à résoudre les vrais problèmes. »
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Lavrov a également affirmé que l’Union européenne s’est transformée rapidement d’une alliance coopérative en une extension militaire de l’OTAN, un développement qu’il a qualifié de « dangereux pour tous les Européens ».
Éloges pour la Hongrie, critiques envers l’OTAN
Lavrov a tenu des propos particulièrement chaleureux envers la Hongrie, un pays qui s’est opposé à plusieurs reprises aux sanctions de l’UE contre la Russie et qui a maintenu des liens avec le Kremlin malgré la guerre en cours en Ukraine.
Il a proposé une coopération renforcée avec la Hongrie pour protéger les minorités hongroises en Ukraine.
« La Russie et la Hongrie prennent la parole ouvertement pour défendre leurs compatriotes. Nous pouvons unir nos forces dans ce domaine », a-t-il déclaré.
Le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orbán est de plus en plus en désaccord avec les positions de l’OTAN et de l’UE sur la Russie.
Lavrov a salué la « ligne pragmatique » de la Hongrie malgré ce qu’il a appelé « les pressions constantes de l’OTAN et de l’UE ».
Conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine
Lavrov a profité de l’interview pour réaffirmer la position de la Russie sur ce qu’il faudrait pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Il a affirmé que la Russie n’est pas intéressée par un cessez-le-feu temporaire, mais par une « paix durable », qui, selon lui, doit être fondée sur plusieurs conditions :
- L’Ukraine doit retirer ses armes militaires
- L’Ukraine doit cesser toutes les actions que la Russie qualifie « d’antirusses »
- Toutes les procédures juridiques contre la Russie doivent être abandonnées
- Les sanctions contre la Russie doivent être levées
- La Russie doit récupérer tous les avoirs qui lui ont été confisqués
Lavrov a déclaré que la Russie restait ouverte aux négociations, mais a insisté pour qu’elles reflètent ce qu’il appelle « les nouvelles réalités sur le terrain ».