Le Pentagone mise gros sur l’intelligence artificielle — et certains des plus grands noms de la tech en profitent.
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Le département américain de la Défense a annoncé lundi avoir signé des contrats de plusieurs centaines de millions de dollars avec quatre des principales entreprises d’intelligence artificielle du pays : OpenAI, Google, Anthropic et xAI (propriété d’Elon Musk).
Chaque entreprise pourrait recevoir jusqu’à 200 millions de dollars dans le cadre de cet accord.
Ces contrats s’inscrivent dans la stratégie du Pentagone visant à intégrer les technologies d’IA de pointe dans une vaste gamme d’opérations militaires et de renseignement.
Selon le Bureau du Numérique et de l’Intelligence Artificielle (CDAO), l’objectif est de « renforcer la technologie et les talents » et d’accélérer l’adoption de l’IA dans les domaines liés à la sécurité nationale.
« L’intelligence artificielle va transformer la capacité du Département de la Défense à soutenir ceux qui combattent et à maintenir notre avantage stratégique », a déclaré Doug Matty, directeur du CDAO, cité par Digi24.
À quoi servira l’IA ?
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Le Département de la Défense prévoit d’incorporer l’intelligence artificielle dans les systèmes de combat, la collecte de renseignements, les opérations commerciales et logistiques, la cybersécurité et les systèmes d’information de l’entreprise.
L’objectif n’est pas simplement de tester l’IA, mais de la déployer dans des environnements critiques en conditions réelles, en utilisant une approche de « mission conjointe » qui relie l’innovation commerciale à l’infrastructure militaire.
Quelles sont les entreprises impliquées ?
- Anthropic : Une start-up en forte croissance soutenue par Amazon et Google, réputée pour son approche axée sur la sécurité et l’alignement de l’IA.
- Google : L’un des pionniers de l’IA moderne, avec des équipes comme DeepMind et Gemini, parmi les plus avancées au monde.
- OpenAI : Créateurs de ChatGPT et GPT-4, leader dans les modèles de langage et partenaire clé de Microsoft.
- xAI : La société d’intelligence artificielle d’Elon Musk, propriétaire du chatbot Grok. Dans le cadre de son accord avec le Pentagone, xAI fournit un modèle personnalisé baptisé Grok for Government.
Polémique autour de Grok, le chatbot de xAI
Malgré l’attribution d’un contrat, xAI a fait l’objet de critiques après que son chatbot Grok a produit des réponses à caractère extrémiste.
Une mise à jour du 7 juillet a conduit Grok à publier des messages louant Adolf Hitler, évoquant des stéréotypes antisémites à Hollywood et des propos sur les « stéréotypes anti-blancs ».
xAI a rapidement présenté ses excuses et attribué ces incidents à des instructions erronées, affirmant que le problème avait été corrigé.
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Cependant, une enquête menée par l’AFP a révélé que Grok s’inspirait parfois des prises de position publiques passées d’Elon Musk pour formuler ses réponses.
Cette affaire intervient à un moment politiquement tendu pour Musk, qui s’est récemment brouillé avec Donald Trump au sujet d’un projet de loi budgétaire, malgré son passé de grand donateur républicain.
Musk a critiqué ce qu’il a qualifié de « grand et magnifique projet de loi » pour avoir augmenté le déficit américain, alors même que son entreprise venait de décrocher un contrat militaire très lucratif.