Des responsables français dénoncent une campagne de désinformation après des allégations farfelues relayées par les médias russes.
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Le gouvernement français a fermement rejeté, dimanche, des accusations émanant de médias affiliés à l’État russe, selon lesquelles le président Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer auraient consommé de la drogue lors d’une récente visite à Kyiv.
Ces affirmations, fondées sur une interprétation erronée d’une image prise dans un train en direction de l’Ukraine, ont été qualifiées par l’Élysée de « campagne de désinformation » visant à affaiblir l’unité européenne.
Des accusations qui provoquent l’indignation
La rumeur a été lancée par plusieurs médias russes, dont RT, qui ont diffusé une vidéo prétendant que les dirigeants européens avaient rapidement dissimulé un “sachet blanc” et une “cuillère spéciale” à l’entrée de journalistes dans la pièce.
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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a repris ces allégations, affirmant que ces objets étaient des « preuves » d’un comportement inapproprié.
En réalité, les vidéos et photos de la scène ne montrent rien d’autre qu’une simple serviette en papier blanche, clairement posée sur la table.
L’Élysée a réagi le 11 mai en publiant une photo de ladite serviette avec la légende :
« Ceci est un mouchoir. Pour le nez. »
Une seconde image montrant les trois dirigeants ensemble portait le message :
« Ceci est l’unité européenne. Pour construire la paix. »leaders carried the message: “This is European unity. For building peace.”
La France met en garde contre l’ingérence étrangère
Dans un communiqué officiel, le gouvernement français a condamné l’incident comme une tentative délibérée de manipulation de l’opinion publique, visant à miner la confiance dans la réponse européenne face à l’agression russe en Ukraine.
« Quand l’unité européenne devient gênante, la désinformation va jusqu’à faire passer un simple mouchoir pour de la drogue. »
Les autorités françaises ont souligné que ce type d’attaque s’inscrit dans une campagne plus large menée par des acteurs hostiles, étrangers comme nationaux, dans le but de déstabiliser les démocraties.
« Nous devons rester vigilants face à la manipulation », a rappelé l’Élysée.
Ces accusations sont apparues deux jours après l’arrivée de Macron, Merz et Starmer à Kyiv, le 10 mai, pour une série de rencontres de haut niveau avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au cours desquelles ils ont réaffirmé le soutien de l’Europe à l’Ukraine face à l’agression continue de la Russie.