La Russie poursuit ses attaques malgré une trêve proposée.
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Dans la nuit, la Russie a lancé une nouvelle vague d’attaques contre l’Ukraine, incluant des frappes de drones et de bombes guidées dans plusieurs régions, quelques heures à peine après l’expiration du cessez-le-feu proposé pour le 12 mai.
Selon l’armée de l’air ukrainienne, les attaques ont visé les oblasts de Mykolaïv, Kirovohrad, Vinnytsia et Odessa à l’aide de drones.
Parallèlement, Moscou a utilisé des bombes guidées KAB pour frapper l’oblast de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine — bien au-delà de l’heure à laquelle une trêve inconditionnelle de 30 jours était censée débuter.
Les puissances européennes, notamment l’Allemagne et la France, avaient soutenu l’appel ukrainien à un cessez-le-feu lancé le 10 mai, avertissant que le non-respect du délai du 12 mai entraînerait de nouvelles sanctions visant les secteurs énergétique et financier russes.
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C’est ce qu’a rapporté The Kyiv Independent.
La Russie rejette la trêve comme un “ultimatum”
Alors que le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, confirmait la poursuite des attaques russes lors d’un sommet à Londres avec des dirigeants européens, le Kremlin a rejeté la proposition de trêve, la qualifiant d’« ultimatum ».
En lieu et place, Moscou a invité l’Ukraine à participer à des pourparlers directs à Istanbul, prévus pour le 15 mai. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accepté l’invitation, montrant son ouverture au dialogue.
Cependant, le président russe Vladimir Poutine n’a toujours pas confirmé sa participation.
Malgré les bombardements, Zelensky a déclaré aux journalistes être « prêt à rencontrer et à discuter », soulignant l’urgence de mettre fin à la guerre, mais sans céder aux conditions imposées par Moscou.
Selon les autorités ukrainiennes, les frappes de drones durant la nuit ont fait au moins sept blessés.
L’Europe prépare des sanctions
Face au refus russe, les pays européens ont réaffirmé leur volonté de sanctionner le Kremlin.
Dans une déclaration conjointe, les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont promis de prendre des « mesures ambitieuses » pour priver la Russie des ressources nécessaires à la poursuite de la guerre.
Cela inclut un renforcement de l’application du plafonnement des prix du pétrole, le blocage des opérations de la flotte fantôme, et la réduction des dernières importations d’énergie russe. Les pays européens ont également confirmé le gel des avoirs souverains russes jusqu’à ce que Moscou cesse ses agressions et compense les destructions causées.
Un responsable de l’Union européenne a indiqué à The Kyiv Independent qu’un nouveau train de sanctions serait dévoilé le 14 mai.
Les États-Unis adoptent une position plus incertaine
Les États-Unis, de leur côté, ont adopté une approche plus imprévisible.
Bien que le président Donald Trump ait initialement soutenu l’appel à une trêve, il a rapidement changé de ton, exhortant l’Ukraine à participer aux pourparlers d’Istanbul et à envisager une issue négociée.
« J’ai même pensé à m’y rendre — je ne sais pas encore où je serai jeudi, j’ai tellement de réunions », a déclaré Trump le 12 mai.