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L’Allemagne exige la présence de Poutine : « L’Ukraine est prête »

L’Allemagne exige la présence de Poutine : « L’Ukraine est prête »
Kremlin.ru, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

Alors que l’Ukraine se dit ouverte à des négociations sans conditions et que les pourparlers d’Istanbul approchent, la pression s’intensifie sur Moscou.

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Berlin a publiquement appelé le Kremlin à faire un « pas décisif vers la paix », marquant un changement de ton à quelques jours de possibles négociations entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a souligné que l’Ukraine avait déjà exprimé sa volonté d’engager un dialogue sans conditions, incluant un cessez-le-feu et un éventuel accord de paix.

« La Russie doit franchir un cap et démontrer sa volonté de s’asseoir à la table des négociations », a déclaré Wadephul devant la presse à Berlin, selon des propos rapportés par l’AFP et relayés par Agerpres et Digi24.

Avec l’invitation officielle lancée par Volodymyr Zelensky à Vladimir Poutine pour une rencontre à Istanbul, tous les regards se tournent désormais vers Moscou — ou vers son silence.

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Kyiv a lancé un avertissement clair mardi : si Poutine refuse de se rendre à Istanbul, cela démontrera que le Kremlin n’a aucune intention sérieuse de mettre fin à la guerre.

Jusqu’à présent, Moscou n’a pas réagi publiquement à la proposition de Zelensky, alimentant les doutes quant à sa réelle volonté de s’engager dans des négociations constructives.

Le sommet potentiel d’Istanbul est devenu un test révélateur des intentions russes.

En amont, l’Ukraine et ses alliés occidentaux ont posé une exigence commune : un cessez-le-feu complet et inconditionnel d’ici au lundi 12 mai, faute de quoi de nouvelles sanctions massives seront imposées à la Russie.

L’Europe unie face à une nouvelle vague de sanctions

Lundi, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne et du Royaume-Uni, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, se sont réunis à Londres. Leur message a été clair : le temps presse.

Ils ont prévenu Moscou que sans avancée vers une paix juste et durable, la Russie s’exposerait à des sanctions économiques encore plus sévères.

Parmi les mesures envisagées : réduction des exportations énergétiques russes, renforcement du plafonnement du prix du pétrole, perturbation de la “flotte fantôme” utilisée pour contourner les sanctions, et réduction des revenus stratégiques du Kremlin. Des mesures jugées « ambitieuses », visant directement le cœur de l’appareil militaire russe.

L’ouverture de l’Ukraine à des négociations sans conditions, conjuguée à la proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours soutenue par l’Europe et les États-Unis, place la diplomatie mondiale à un tournant.

Les prochains jours diront si Moscou est prête à ajuster sa stratégie — ou à s’enfermer davantage dans l’isolement.

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