Charles et la reine Camilla arriveront à Ottawa lundi prochain.
En ce moment, d'autres lisent
Charles et la reine Camilla arriveront à Ottawa lundi prochain.
Une visite qui fait écho

Le roi Charles III s’apprête à effectuer son tout premier voyage au Canada en tant que souverain, et le message qu’il y porte est on ne peut plus clair : « Le Canada n’est pas à vendre. »
Cette déclaration implicite intervient alors que l’ancien président américain Donald Trump a récemment provoqué l’indignation en suggérant que le Canada devrait devenir le 51ᵉ État des États-Unis.
Une visite royale au poids diplomatique

Accompagné de la reine Camilla, le roi arrivera à Ottawa lundi prochain pour assister à l’ouverture officielle du Parlement. Si l’événement est à première vue protocolaire, il prend une dimension politique évidente. Il symbolise un soutien appuyé à l’indépendance du Canada et à sa souveraineté, en pleine période de tensions verbales transfrontalières.
Lire aussi
Le Canada foulé du pied… royal

Avant leur départ, Charles et Camilla ont visité Canada House, située à Trafalgar Square, à Londres. Là, le couple royal a découvert une gigantesque carte au sol retraçant les merveilles naturelles et historiques du Canada.
« C’est absolument remarquable », a déclaré le roi en arpentant la carte, retraçant du pied les contours du pays qu’il a visité à 19 reprises.
Un message clair : « Jamais à vendre »

Ralph Goodale, haut-commissaire du Canada au Royaume-Uni, n’a pas caché la portée symbolique de cette visite royale. Reprenant les mots fermes du Premier ministre Mark Carney à l’adresse de Trump, il a affirmé :
« Le Canada n’est pas à vendre, ni aujourd’hui, ni jamais. » Et d’ajouter que la présence du roi ne fera que renforcer cette affirmation.
Un siècle de symboles

Ce voyage commémorera également le centenaire de Canada House, inaugurée par le roi George V en 1925. En hommage à cet événement, Charles s’est vu remettre une clé symbolique de l’édifice, façonnée par l’artiste autochtone Morgan Asoyuf, utilisant des métaux canadiens — un clin d’œil à celle offerte à son arrière-grand-père il y a cent ans.
Souvenirs royaux et attachement canadien

Le roi s’est montré ému en découvrant la région de Churchill, au Manitoba, connue pour ses ours polaires
« J’ai eu ma dernière audience avec [feue la reine] en 2021, et elle parlait toujours avec affection de Churchill », a-t-il confié, évoquant l’amour profond de sa mère pour le Canada.
Les confidences de la reine Camilla

Habillée d’une robe crème à fleurs signée Fiona Clare, la reine Camilla a partagé un souvenir personnel en pointant la province du Québec sur la carte.
Elle s’est rappelée de « vacances de famille magnifiques » dans la région. Un membre du personnel lui a alors rappelé que c’est également là qu’a eu lieu la célèbre bataille de Québec, événement-clé de l’histoire canadienne.
Diplomatie décontractée à Canada House

Parmi les invités de la réception figurait Lyse Doucet, correspondante internationale en chef de la BBC, aperçue en pleine conversation avec le roi.
L’événement marquait le lancement de cette tournée royale, combinant solennité diplomatique et moments de convivialité.
Un geste fort en faveur de la souveraineté canadienne

Le chef autochtone Perry Bellegarde a salué la présence du roi à l’ouverture du Parlement, la qualifiant de « moment fort ».
Il estime que le discours du trône prononcé par le monarque en personne constitue un message puissant, réaffirmant l’autonomie et l’autorité du Canada sur la scène internationale.
Une tournée au plus près des Canadiens

Après leur arrivée à Ottawa, Charles et Camilla débuteront leur visite par une rencontre avec les communautés locales.
Un volet humain et participatif, fidèle à la volonté du roi de moderniser la monarchie en renforçant le lien direct avec les citoyens.
L’ombre bienveillante d’Elizabeth II

La défunte reine Elizabeth II disait souvent que se rendre au Canada, c’était pour elle « comme rentrer à la maison ».
Un sentiment que Ralph Goodale espère voir partagé par son fils :
« Ce sera votre 20e visite, mais la première en tant que roi régnant », a-t-il souligné, mêlant émotion personnelle et enjeu diplomatique.