–
En ce moment, d'autres lisent
Une super-majorité bipartisane du Sénat des États-Unis soutient une nouvelle législation qui viserait à imposer de lourdes sanctions contre la Russie ainsi que des droits de douane massifs sur les pays continuant d’acheter de l’énergie russe, à moins que le président Vladimir Poutine n’accepte d’entamer des négociations de paix significatives avec l’Ukraine.
Le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, proche allié du président Donald Trump, a déclaré mercredi à la presse que 72 sénateurs soutiennent le projet de loi.
« L’objectif est d’aider le président », a déclaré Graham, faisant référence à Trump.
Cette déclaration intervient alors que les États-Unis et l’Ukraine viennent de signer un accord bilatéral accordant à Washington un accès aux ressources naturelles ukrainiennes.
Lire aussi
Selon un projet de loi obtenu par Bloomberg, la législation prévoirait un tarif douanier de 500 % sur les importations provenant de tout pays achetant du pétrole, du gaz, des produits pétroliers ou de l’uranium russes.
Elle interdirait également aux citoyens américains d’acheter de la dette souveraine russe.
« Je veux une fin négociée de la guerre, de manière honorable et juste », a ajouté Graham.
« Je pense que Trump est la meilleure personne pour atteindre cet objectif, mais ces sanctions reflètent la position du Sénat : pour nous, le principal agresseur, c’est la Russie. »
Graham a décrit ce projet comme un outil stratégique destiné à renforcer la position de Trump lors de futures négociations.
« Poutine ferait une énorme erreur s’il pense pouvoir manipuler Trump, donc cette loi est un outil dans la boîte à outils du président Trump », a-t-il déclaré.
« Quand le président Trump estimera qu’il n’y a plus de solution possible par le dialogue, alors, attendez-vous à de l’action. »
Graham a également indiqué avoir réuni suffisamment de soutien à la Chambre des représentants pour y introduire la mesure.
La Maison-Blanche n’a pas encore publié de déclaration concernant ce paquet de sanctions proposé.
Ce projet de loi intervient après des informations selon lesquelles Trump aurait récemment durci sa position vis-à-vis de Poutine, à la suite de plusieurs mois de pressions diplomatiques discrètes du Premier ministre britannique Keir Starmer et du président français Emmanuel Macron.
Des responsables européens auraient soutenu que l’agression persistante de Poutine nuisait à la crédibilité de Trump en tant que médiateur potentiel.
Plus tôt cette année, Trump avait évité de critiquer fermement les actions de la Russie en Ukraine, même après une attaque meurtrière de missiles et de drones sur Kyiv. Mais dans ses récentes déclarations, il a appelé directement Poutine à “arrêter”, marquant ainsi un changement de ton.