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L’Ukraine accuse la Russie de frappes de drones malgré l’appel à un cessez-le-feu de 30 jours

Volodymyr Zelensky
President Of Ukraine from Україна / Wikimedia Commons

Alors que Kyiv appelle à une trêve et se prépare à des pourparlers de paix en Turquie, la Russie poursuit ses attaques par drones et son pilonnage d’artillerie.

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L’espoir d’un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine semble déjà s’effriter, alors que les autorités ukrainiennes accusent la Russie d’avoir lancé plus de 100 frappes de drones et des dizaines d’attaques sur les lignes de front le jour même où la trêve devait commencer.

Le président Volodymyr Zelensky a exprimé sa frustration lundi soir, dénonçant le silence du Kremlin face à l’initiative de cessez-le-feu et la poursuite des violences dans plusieurs régions du pays.

« Moscou est resté silencieux toute la journée concernant la proposition de rencontre directe. Un silence très étrange », a déclaré Zelensky dans son allocution quotidienne, selon France24.
« La Russie continue ses bombardements et ses attaques. »

Un jour censé marquer une trêve, entaché par la violence

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Selon l’armée ukrainienne, 69 affrontements avec les forces russes avaient déjà été enregistrés lundi après-midi, accompagnés de frappes de drones visant les régions de Kharkiv et de Soumy.

Un train de marchandises a également été touché dans l’est de l’Ukraine, vraisemblablement par un drone russe.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sibiha, a condamné ces attaques, les qualifiant de refus manifeste du plan de trêve. Il a précisé avoir informé les ministres européens et le secrétaire d’État américain Marco Rubio de la situation.

« La Russie ignore totalement la proposition de cessez-le-feu », a déclaré Sibiha, ajoutant que lui et ses partenaires européens avaient évoqué de nouvelles sanctions, ciblant notamment les secteurs bancaire et énergétique russes, ainsi que la Banque centrale.

Pourparlers de cessez-le-feu et pression internationale

Samedi à Kyiv, les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Pologne ont officiellement soutenu la proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours.

Le président Donald Trump, qui joue un rôle central dans les négociations récentes, s’est montré optimiste lundi à propos du sommet prévu jeudi à Istanbul, où pourraient débuter des discussions de paix.

« Je pense que de bonnes choses peuvent sortir de cette rencontre », a déclaré Trump.
« La Russie acceptera un cessez-le-feu de 30 jours. »

Le Kremlin n’a toutefois ni confirmé sa participation, ni désigné de représentant officiel. Le porte-parole Dmitri Peskov s’est limité à affirmer que la Russie cherche sérieusement une solution pacifique à long terme.

En parallèle, les autorités allemandes ont mis en garde lundi : si la Russie ne respecte pas la trêve d’ici la fin de la journée, l’Union européenne entamera formellement les préparatifs de nouvelles sanctions.

« Le temps presse », a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand.
« Si un cessez-le-feu n’est pas instauré d’ici là, l’Europe passera à l’action. »

Zelensky et Poutine ont chacun exprimé, sous conditions, leur volonté de participer au sommet d’Istanbul jeudi. Zelensky s’est dit prêt à rencontrer directement Poutine, qualifiant le cessez-le-feu de condition essentielle pour des discussions sérieuses.

De son côté, Poutine a qualifié les demandes occidentales de trêve de véritables « ultimatums », et propose à la place des négociations directes selon ses propres termes.

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