La Norvège est devenue le premier pays à recevoir l’intégralité de sa commande de chasseurs F-35 des États-Unis — et ces appareils ne ressemblent à aucun autre au monde. Spécialement équipés pour les opérations en milieu arctique, ces avions furtifs représentent une étape majeure dans la stratégie de défense du flanc nord de l’OTAN.
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Alors que les tensions s’intensifient dans l’Arctique et que l’OTAN renforce son flanc nord, un allié se démarque par une flotte aérienne adaptée de manière unique. La Norvège, voisine directe de la Russie, déploie désormais les F-35 les plus distinctifs de la planète – spécialement modifiés pour opérer dans certains des environnements les plus rudes de la Terre.
Prêts pour l’Arctique : Qu’est-ce qui rend les F-35 norvégiens uniques ?
La Norvège a achevé la livraison de ses 52 F-35A, devenant le premier client international à recevoir l’intégralité de sa commande des États-Unis. Mais les appareils norvégiens disposent d’une modification clé, absente de toutes les autres variantes du F-35.
Les F-35A norvégiens sont dotés d’une protubérance dorsale bien visible. Si certains ont supposé qu’elle abritait un système de guerre électronique ou des capteurs, il s’agit en réalité d’un compartiment renfermant un parachute-frein.
Ce parachute déployable permet des atterrissages plus sûrs sur des pistes courtes ou glacées – des conditions fréquentes sur les bases norvégiennes du nord, telles que Bardufoss, Ørland et Evenes.
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Les pilotes peuvent activer le parachute à l’aide d’un interrupteur dédié ; une fois l’avion immobilisé, le parachute se détache automatiquement pour faciliter le roulage au sol.
Ce système parachute ajoute une sécurité essentielle pour les missions en milieu arctique, garantissant l’opérabilité de la flotte de cinquième génération dans des environnements extrêmes.
Un impact stratégique pour le flanc nord de l’OTAN
L’intégration de ces capacités adaptées au froid intervient alors que la Norvège modernise ses infrastructures militaires dans le nord. La base aérienne de Bardufoss, creusée dans la roche et inactive depuis la Guerre froide, est en cours de réactivation pour accueillir certains de ces nouveaux appareils.
En plus de renforcer la préparation de l’OTAN à haute latitude, les F-35A norvégiens remplacent les anciens F-16 – dont certains ont été vendus à la Roumanie, et d’autres donnés à l’Ukraine. Cette transition modernise non seulement la force aérienne royale norvégienne, mais renforce aussi les capacités alliées sur plusieurs fronts.
Doté de fonctions furtives, d’une capacité de guerre électronique et d’une vitesse de pointe atteignant Mach 1,6, le F-35A est une plateforme multirôle redoutable. La version personnalisée norvégienne étend désormais ces avantages jusque dans les territoires polaires – une zone de rivalité géopolitique croissante.
Aucun autre opérateur du F-35 ne possède une adaptation climatique de ce type. C’est une première mondiale face à un défi typiquement nordique.
Alors que la Norvège termine le déploiement de sa flotte complète, le message stratégique adressé à Moscou est limpide : l’OTAN ne fait pas que surveiller l’Arctique – elle est prête à le défendre.