Camilla Jessen
Volvo est confronté à des poursuites judiciaires aux États-Unis après avoir rappelé 73 000 véhicules
Volvo est confronté à des poursuites judiciaires aux États-Unis après avoir rappelé 73 000 véhicules hybrides rechargeables en raison d’un risque d’incendie lié à des packs de batteries défectueux.
Un propriétaire mécontent, Burhaan Saleh, originaire de Pennsylvanie, a déposé une plainte en recours collectif contre le constructeur suédois, désormais détenu par des intérêts chinois, affirmant que ce rappel avait gravement diminué la valeur de revente de son Volvo XC60.
Cette action en justice pourrait ouvrir la voie à des centaines, voire des milliers d’autres propriétaires américains de Volvo concernés pour se joindre à l’affaire.
« Le rappel a exposé les propriétaires à un danger et à des pertes financières », indique la plainte, citée par Boosted. « Ces véhicules valent désormais beaucoup moins que s’ils avaient été exempts de défauts de batterie. »
À l’origine de la controverse
En mars 2025, Volvo a annoncé un rappel mondial de plusieurs modèles hybrides, notamment les S60, V60, S90, V90, XC60 et XC90, des années modèles 2020 à 2022.
L’entreprise a averti qu’un risque d’incendie existait avec les batteries, demandant aux conducteurs de ne plus recharger leurs véhicules avant inspection.
Le problème provient de cellules de batterie défectueuses, qui nécessitaient parfois non seulement une mise à jour logicielle, mais aussi le remplacement complet du pack de batteries.
La solution proposée par Volvo consistait à mettre à jour le logiciel embarqué. Toutefois, lorsque des modules défectueux étaient détectés, l’ensemble du pack devait être remplacé — une opération coûteuse et longue.
Burhaan Saleh affirme qu’aucune mise en garde ne lui a été donnée par Volvo au moment de l’achat de son véhicule. Son équipe juridique soutient que le rappel a entamé la confiance des consommateurs et fait chuter la valeur de revente, et que Volvo devrait indemniser bien au-delà des simples réparations.
Des propriétaires ont également signalé des frais supplémentaires, notamment le recours à des services de remorquage pour acheminer leur voiture au concessionnaire.
« Ce n’est pas seulement le défaut, c’est le temps perdu, le stress et la baisse soudaine de valeur à la revente », a déclaré le cabinet Carpey Law, représentant les plaignants.
Action collective : d’autres propriétaires pourraient se joindre
Comme la plainte a été déposée en recours collectif, d’autres propriétaires affectés aux États-Unis peuvent s’y associer et éventuellement recevoir une compensation si l’action aboutit.
La plainte accuse Volvo de rupture de garantie et de violation des lois américaines sur la protection des consommateurs, affirmant que les véhicules étaient « défectueux dans leur conception et leur fabrication » et vendus sans divulgation adéquate.
Volvo n’est pas un cas isolé. Audi a également été critiqué pour des problèmes similaires dans sa gamme hybride, avec des signalements de délais d’attente prolongés pour les réparations et un manque de solutions immédiates. Comme Volvo, Audi a recommandé à ses clients de ne pas recharger leur véhicule jusqu’à la mise en œuvre des réparations.