Le président Donald Trump affirme que sa politique commerciale ne vise pas à relancer l’industrie textile, mais à renforcer la production technologique et militaire nationale.
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S’adressant aux journalistes avant de monter à bord d’Air Force One dans le New Jersey, Trump a été clair : son objectif est de produire des chars, des puces électroniques et des navires, pas des baskets ni des T-shirts.
« Nous ne voulons pas fabriquer de baskets ni de T-shirts », a déclaré Trump, cité par Digi24. « Nous voulons fabriquer du matériel militaire. Nous voulons produire de grandes choses… comme des chars et des navires. Pour être honnête, je ne veux pas fabriquer de T-shirts. Je ne veux pas fabriquer de chaussettes. On peut très bien faire ça ailleurs. »
Réaction de l’industrie : « Plus de tarifs douaniers, des coûts plus élevés »
Ces propos surviennent après une déclaration similaire du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, qui a minimisé l’importance d’une industrie textile américaine en plein essor.
Mais ces commentaires ont suscité une vive réaction de la part des fabricants textiles.
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Le National Council of Textile Organizations et l’American Apparel and Footwear Association (AAFA) ont rapidement réagi.
Ils soutiennent que les tarifs douaniers sur les vêtements et les chaussures nuisent aux consommateurs américains et aux petits fabricants.
« 97 % des vêtements et des chaussures que nous portons sont importés », a déclaré Steve Lamar, président de l’AAFA. « L’habillement et les chaussures sont déjà les produits les plus taxés aux États-Unis. Ajouter des tarifs ne fera qu’augmenter les prix et pénaliser les familles à faible revenu. »
Les dirigeants du secteur estiment que des politiques commerciales de bon sens — et non davantage de droits de douane — sont nécessaires pour améliorer le système actuel.
Des tarifs douaniers : du discours à l’action
Connu pour ses mesures commerciales musclées, Trump ne s’est pas limité aux vêtements et chaussures.
Il a proposé un tarif douanier de 50 % sur les produits en provenance de l’Union européenne à partir du 1er juin, bien qu’il ait depuis repoussé cette mesure au 9 juillet pour permettre des négociations.
Il a également averti qu’Apple pourrait être confronté à une taxe à l’importation de 25 % sur les iPhones achetés par des consommateurs américains — bien que la plupart des iPhones soient produits à l’étranger.
Ce ton ferme est cohérent avec l’approche de Trump envers le commerce mondial.
Il a remporté les élections présidentielles de 2016 et de 2024 en exploitant la frustration des travailleurs américains, dont beaucoup ont perdu leur emploi dans l’industrie manufacturière au cours des dernières décennies.