Alors que la médecine moderne continue d’allonger l’espérance de vie, les chercheurs se concentrent de plus en plus sur l’espérance de vie en bonne santé
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Alors que la médecine moderne continue d’allonger l’espérance de vie, les chercheurs se concentrent de plus en plus sur l’espérance de vie en bonne santé — c’est-à-dire le nombre d’années vécues en bonne condition physique et mentale.
Une nouvelle étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition apporte un éclairage inédit sur la manière dont de simples choix alimentaires, notamment ceux riches en flavonoïdes, peuvent nous aider à rester en forme en vieillissant.
Les amateurs de thé pourraient vieillir en meilleure santé, en particulier les femmes.
L’étude a révélé qu’une consommation élevée d’aliments riches en flavonoïdes — comme le thé, les pommes, les baies, les agrumes et même une consommation modérée de vin rouge — était liée à une réduction des risques de fragilité, de déclin physique et de mauvaise santé mentale.
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Ce que révèle l’étude
Des chercheurs australiens et américains se sont appuyés sur deux des plus grandes études de santé à long terme : la Nurses’ Health Study (NHS) et la Health Professionals Follow-up Study (HPFS). Ces recherches ont inclus plus de 86 000 participants suivis pendant plusieurs décennies à travers des questionnaires sur leur alimentation, leur état de santé et leur mode de vie.
Principaux résultats pour les participantes :
Les femmes consommant le plus de flavonoïdes présentaient :
- un risque de fragilité réduit de 15 %
- un risque d’incapacité physique réduit de 12 %
- un risque de mauvaise santé mentale réduit de 12 %
Quelques aliments et leurs bénéfices associés :
- Le thé, le vin rouge, les myrtilles, les pommes et les oranges ont réduit le risque de fragilité de 11 à 21 %.
- Le vin rouge, les myrtilles, les pommes, les fraises et les oranges ont réduit le risque de limitations physiques jusqu’à 14 %.
- Les pommes, fraises, oranges et pamplemousses ont été liés à une baisse de 15 % du risque de mauvaise santé mentale.
Ces associations étaient plus marquées dans la Nurses’ Health Study, suggérant que les femmes pourraient tirer plus de bénéfices des flavonoïdes que les hommes, du moins selon les données actuelles.
Pourquoi le thé compte — et lequel choisir
Le thé noir est apparu comme un héros discret dans l’étude.
Riche en flavonoïdes et largement consommé, il était fortement associé à une réduction de la fragilité chez les femmes. Bien que l’étude ait porté sur le thé noir, le thé vert, l’hibiscus, le oolong, le thé blanc et le rooibos sont également d’excellentes sources d’antioxydants.
Les chercheurs n’ont pas précisé si le thé était consommé nature ou sucré, mais pour un bénéfice maximal, il est recommandé de le boire sans sucre ni produits laitiers riches en matières grasses.
D’autres façons d’augmenter sa consommation de flavonoïdes
Au-delà du thé, l’étude met en avant les aliments suivants pour leur potentiel anti-âge :
- Baies : à ajouter dans les smoothies, le yaourt ou le porridge.
- Agrumes et jus : même un verre de jus d’orange le matin était associé à de meilleurs résultats de santé.
- Pommes et fraises : excellentes crues, en salade ou en dessert.
- Vin rouge : bénéfique uniquement avec modération — un verre de 15 cl par jour. Au-delà, les bienfaits peuvent disparaître.
Le chocolat noir, bien qu’il n’ait pas été analysé dans cette étude spécifique, est également riche en flavonoïdes. Il est préférable de le consommer avec modération (optez pour du chocolat contenant au moins 70 % de cacao). Des recettes comme les écorces de chocolat aux noix ou les boules croustillantes au beurre de cacahuète permettent de l’intégrer facilement — et délicieusement — à votre alimentation.
Et les hommes ?
Les hommes de l’étude ont montré moins de bénéfices constants liés à la consommation de flavonoïdes.
Le lien le plus fort concernait la consommation de flavonols et une meilleure santé mentale, mais pas aussi clairement la fragilité ou la condition physique.
Les chercheurs pensent que cela pourrait s’expliquer par une durée de suivi plus courte ou des différences biologiques sous-jacentes, ce qui souligne la nécessité de poursuivre les recherches.