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Une nouvelle méthode détecte le TDAH avec une précision proche de 100 %

Une nouvelle méthode détecte le TDAH avec une précision proche de 100 %

Vous le connaissez peut-être chez vous ou chez votre enfant : une agitation corporelle, des pensées qui s’emballent, et une difficulté à se concentrer.

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Vous le connaissez peut-être chez vous ou chez votre enfant : une agitation corporelle, des pensées qui s’emballent, et une difficulté à se concentrer.

Mais où se situe la limite entre une nervosité naturelle et quelque chose de plus sérieux — comme le TDAH ?

Aujourd’hui, le diagnostic s’accompagne souvent de longues procédures, d’heures d’entretiens et d’évaluations approfondies. Et malgré tout ce temps et ces efforts, il reste parfois difficile d’obtenir une réponse claire.

Désormais, un groupe de chercheurs sud-coréens de l’Université Yonsei à Séoul apporte un nouvel éclairage grâce à une méthode simple qui pourrait rendre le processus à la fois plus rapide et plus précis — et il suffirait de regarder dans l’œil.

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Cette recherche repose sur une idée étonnante : la rétine de l’œil — directement reliée au cerveau — pourrait refléter les différences biologiques associées au TDAH.

À l’aide de l’intelligence artificielle, les chercheurs ont analysé des images du fond de l’œil et identifié des motifs structuraux qui distinguent les personnes atteintes de TDAH de celles qui ne le sont pas.

Les modèles d’IA ont été entraînés à reconnaître des détails tels que des variations dans les vaisseaux sanguins, des altérations de la zone dite aveugle, et de petites différences structurelles qui passeraient normalement inaperçues.

Le résultat est saisissant : l’un des modèles a pu prédire, avec une précision de près de 97 %, si une personne souffrait de TDAH — uniquement à partir d’une image de la rétine.

C’est une méthode indolore, rapide et reproductible. Et contrairement aux outils diagnostiques traditionnels, elle repose sur une seule source de données mesurable.

Cela pourrait se traduire par bien moins d’erreurs de diagnostic, et un accès beaucoup plus rapide au soutien et au traitement.

Pas seulement un outil pour l’avenir

Les essais ont été menés sur 646 enfants et adolescents — la moitié souffrant de TDAH, l’autre moitié non. Bien que les résultats soient prometteurs, les chercheurs précisent qu’il reste encore du chemin avant une mise en application clinique.

Tout d’abord, le groupe testé était relativement homogène en âge et en genre.

Et si le modèle a donné d’excellents résultats chez les enfants, les adultes atteints de TDAH pourraient présenter d’autres caractéristiques visuelles, nécessitant une adaptation de la méthode.

Les recherches futures devront donc inclure des groupes plus variés, et évaluer la robustesse de la technologie selon l’âge, le genre, et la présence éventuelle de troubles associés.

Mais le potentiel est clair — et avec les bons ajustements, cette méthode pourrait révolutionner le dépistage du TDAH.

Pourquoi cette méthode pourrait être une avancée majeure

Ce qui rend cette recherche de l’Université Yonsei si intéressante, c’est qu’elle associe pour la première fois une grande précision à une faible complexité.

Il n’est pas nécessaire de collecter de vastes quantités de données. Il n’y a pas besoin de poser dix questions différentes. Et aucune série d’entretiens longs n’est requise.

En résumé, la méthode peut offrir une indication rapide et claire — en particulier dans les cas où le diagnostic est incertain ou lorsque les ressources sont limitées.

Selon les chercheurs, c’est précisément cette combinaison de simplicité, de fiabilité et de technologie non invasive qui fait de cette méthode un potentiel changement de paradigme.

Et si la technologie tient ses promesses, des milliers d’enfants et de jeunes pourraient recevoir à l’avenir un diagnostic de TDAH plus précoce — et plus précis.

L’article est basé sur des informations de Science Illustrée.

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