Kathrine Frich
Les pirates profitent de la commodité du sans-fil — et c’est votre facture de téléphone qui pourrait en pâtir.
Les connexions sans fil facilitent la vie, qu’il s’agisse d’appairer des écouteurs ou d’écouter de la musique en voiture.
Mais cette commodité même pourrait vous coûter cher, avertissent les experts en cybersécurité.
Alors que l’utilisation des appareils Bluetooth ne cesse d’augmenter — avec une croissance estimée à 8 % par an jusqu’en 2028, selon un rapport de Bluetooth SIG — les risques de cyberattaques progressent également.
L’entreprise de cybersécurité NordVPN tire la sonnette d’alarme.
Des dangers cachés
« La flexibilité du Bluetooth est aussi sa plus grande faiblesse », explique Marijus Briedis, directeur technique chez NordVPN, dans une déclaration au média Dagensps.
Rien qu’en mettant votre téléphone en mode « découvrable », vous pourriez l’ouvrir aux pirates — sans même vous en rendre compte.
Parmi les menaces les plus graves figure le « bluebugging », une cyberattaque qui permet aux hackers de prendre totalement le contrôle de votre appareil. Ils peuvent lire vos messages, écouter vos appels et même accéder à vos photos.
Une méthode moins invasive — mais tout aussi préoccupante — appelée « bluejacking » permet aux attaquants d’envoyer des messages non sollicités à votre téléphone.
Et ce n’est pas tout : certains pirates utilisent votre connexion pour passer des appels internationaux coûteux — qui apparaîtront ensuite sur votre facture.
Comment vous protéger
La bonne nouvelle ? Se protéger est simple si vous suivez quelques règles de base :
- Désactivez le Bluetooth quand vous ne l’utilisez pas.
- Réglez votre appareil sur « invisible » pour éviter de figurer dans les recherches Bluetooth à proximité.
- Refusez les demandes de connexion inconnues.
- Utilisez des codes PIN forts et uniques — et évitez les valeurs par défaut comme « 0000 » ou « 1234 ».
- Surveillez les comportements inhabituels de votre téléphone ou les frais inattendus.
« Quelques gestes simples peuvent vous éviter de gros problèmes », conclut Briedis.