Camilla Jessen
Alors que les négociations de paix s’ouvrent sans Poutine ni Zelensky, le Royaume-Uni et l’UE annoncent des sanctions plus sévères.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dénoncé le président russe Vladimir Poutine pour son refus persistant d’œuvrer à la paix en Ukraine, affirmant que le dirigeant du Kremlin « devra payer le prix de son refus de faire la paix ».
En amont du sommet de la Communauté politique européenne (CPE) prévu vendredi en Albanie, Starmer a condamné l’agression militaire continue de la Russie et a averti que Moscou ferait face à des conséquences renforcées si un cessez-le-feu n’était pas rapidement accepté.
« Les tactiques de Poutine visant à retarder les négociations tout en continuant à tuer et à semer le chaos en Ukraine sont intolérables », a déclaré Starmer, selon des propos rapportés par l’AFP et Agerpres.
La pression s’intensifie à mesure que les négociations débutent à Istanbul
Le sommet de Tirana rassemble des dirigeants de l’Union européenne et de 20 autres pays européens, avec une présence attendue du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Pendant ce temps, des délégations russes et ukrainiennes doivent se rencontrer pour des négociations directes à Istanbul le 16 mai, mais ni Poutine ni Zelensky n’y assisteront personnellement.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé jeudi des doutes quant à l’issue positive de ces discussions, estimant qu’elles avaient peu de chance de réussir sans la participation directe des deux présidents.
Malgré ces incertitudes, les alliés de Kyiv prévoient d’utiliser le sommet en Albanie pour explorer de nouvelles manières d’« augmenter la pression sur le Kremlin », en particulier après ce que des responsables britanniques ont décrit comme l’évitement par Poutine des précédentes tentatives de paix soutenues par les États-Unis.
De nouvelles sanctions se profilent
Starmer a réitéré l’appel du Royaume-Uni à un cessez-le-feu total et inconditionnel, prévenant que Moscou pourrait bientôt faire face à des sanctions accrues.
« Si la Russie ne vient pas à la table des négociations, Poutine devra en assumer les conséquences », a-t-il insisté.
Il a ajouté que Londres envisageait une « vaste campagne de sanctions » contre le secteur énergétique russe dans les semaines à venir, une mesure également soutenue par la France.
Ces nouvelles sanctions viendraient renforcer les récentes actions menées par l’UE et le Royaume-Uni contre la « flotte fantôme » de pétroliers russes, que Moscou utilise apparemment pour exporter du pétrole et du gaz tout en contournant les sanctions existantes.