Kathrine Frich
Quatre membres des Forces japonaises d’autodéfense ont été hospitalisés à la suite d’une explosion survenue dans un hangar de stockage à Okinawa.
Une explosion sur une base militaire américaine à Okinawa, au Japon, a blessé au moins quatre membres des Forces japonaises d’autodéfense (FJA), ont confirmé lundi les pompiers locaux.
L’incident s’est produit à l’intérieur d’un hangar de stockage temporaire où des membres des FJA inspectaient et nettoyaient de vieux objets rouillés, supposés être des munitions non explosées.
Akira Kamiunten, porte-parole du service d’incendie d’Okinawa, a déclaré à l’AFP que l’explosion s’était produite lors d’une opération des FJA visant à vérifier si les objets stockés étaient encore des engins explosifs actifs. Les blessés ont été immédiatement hospitalisés.
Selon Jiji Press et d’autres médias, leur vie ne serait pas en danger.
Un porte-parole du ministère japonais de la Défense a confirmé que l’explosion s’était produite sur la base aérienne de Kadena, la plus grande installation de l’US Air Force en Asie de l’Est.
Un site de tensions stratégiques
Bien que l’explosion semble être accidentelle, le lieu de l’incident rappelle la complexité de l’héritage militaire entre les États-Unis et le Japon.
L’île – dévastée pendant la Seconde Guerre mondiale et théâtre de l’une des batailles les plus sanglantes en 1945 – reste un centre stratégique majeur pour les opérations militaires américaines dans la région indo-pacifique.
Aujourd’hui, Okinawa abrite environ 70 % des terrains militaires américains au Japon, bien qu’elle ne représente que moins de 1 % de la superficie totale du pays. Plus de la moitié des 50 000 militaires américains stationnés au Japon se trouvent dans l’archipel, avec une forte concentration à Okinawa.
La présence continue des bases américaines est depuis longtemps source de résistance locale et de tensions diplomatiques, notamment en raison des incidents de sécurité et des préoccupations environnementales.
L’explosion de lundi devrait relancer les critiques sur les opérations des bases, notamment sur le stockage de matières dangereuses et la coordination entre les autorités japonaises et américaines.
À ce jour, une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’explosion, et ni l’armée américaine ni les autorités japonaises n’ont fourni d’informations supplémentaires sur la nature des objets inspectés ou les protocoles de sécurité en place.