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Le Kremlin fustige le projet de bouclier antimissile de l’OTAN, le qualifiant « d’agression », à l’approche du sommet de La Haye

Dmitrij Peskov
Wiki Commons

Alors que l’OTAN réclame une augmentation massive des dépenses consacrées à la défense antimissile, Moscou réagit

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Les tensions géopolitiques entre l’OTAN et la Russie sont de nouveau à leur paroxysme. Alors que les dirigeants occidentaux se préparent pour un sommet majeur de l’OTAN à La Haye plus tard ce mois-ci, une vive réaction de Moscou vient encore attiser l’escalade.

Lors d’un point presse quotidien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fermement condamné la volonté du secrétaire général Mark Rutte de quadrupler les capacités de défense aérienne et antimissile de l’OTAN.

Le responsable russe a accusé l’alliance d’avoir abandonné toute prétention diplomatique :

« L’OTAN, après avoir retiré son masque, montre de toutes les manières possibles qu’elle est un instrument d’agression et de confrontation. »

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Les déclarations du Kremlin font suite à un discours que Rutte devrait prononcer à Londres, dans lequel il compte défendre une augmentation de 400 % des dépenses en matière de défense aérienne. Cette proposition s’inscrit dans la lignée des appels du président américain Donald Trump, qui demande aux membres de l’OTAN d’allouer 5 % de leur PIB à la défense et à la sécurité.

Selon HotNews.ro, Rutte encourage les alliés à consacrer 3,5 % à la préparation militaire et 1,5 % à des mesures de sécurité plus larges, telles que la protection des infrastructures et la cybersécurité.

« Ce plan se fera au détriment des contribuables européens », a averti Peskov.

Mais les avertissements du Kremlin ne se sont pas limités aux questions budgétaires. Peskov a également évoqué des rapports selon lesquels les forces russes pourraient avancer vers la région de Dnipropetrovsk, en Ukraine. Bien que Kyiv ait démenti cette affirmation, Peskov a déclaré que la création d’une zone tampon était « sans aucun doute » l’un des objectifs de la Russie.

Il a également réitéré la volonté conditionnelle de Moscou de procéder à des échanges de prisonniers et au rapatriement des morts de la guerre, tout en accusant les autorités ukrainiennes de retarder le processus.

À l’approche du sommet de l’OTAN prévu les 24 et 25 juin, une question demeure : l’Europe suivra-t-elle l’appel de Rutte pour une unité renforcée en matière de défense — ou prendra-t-elle le risque d’une nouvelle escalade avec un Kremlin qui s’exprime désormais avec une franchise croissante ?

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