Le ministère ukrainien de la Culture avertit que la guerre menée par la Russie n’est pas seulement une attaque militaire, mais une attaque systématique contre la culture ukrainienne et la liberté de la presse.
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Le 16 juin, le ministère ukrainien de la Culture et de la Politique de l’information (MCIP) a rapporté que 207 artistes et 106 professionnels des médias ont été tués depuis le début de l’invasion à grande échelle menée par la Russie.
Les données ont été fournies par l’Institut de l’information de masse et PEN Ukraine.
Une tragédie culturelle et humaine
Le ministère a décrit ces pertes comme étant non seulement une tragédie humaine mais aussi un coup sévère porté à l’identité culturelle de l’Ukraine.
« Tout comme le régime stalinien a ciblé une génération de créateurs ukrainiens dans les années 1920 et 1930, la Russie est en train d’effacer systématiquement l’élite culturelle ukrainienne », a déclaré le ministère.
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Il a comparé la situation actuelle à la « Renaissance exécutée », une période durant laquelle de nombreux écrivains, peintres et musiciens ukrainiens ont été réprimés ou tués.
« Ces individus étaient la fierté de notre nation. Aujourd’hui, nous perdons à nouveau plus que du talent — nous perdons des morceaux de notre âme », a ajouté le ministère.
Les journalistes affrontent des conditions mettant leur vie en danger
Les journalistes ukrainiens continuent de rendre compte depuis les lignes de front dans des conditions dangereuses. Ils documentent la guerre et fournissent des informations aux publics national et international.
« Les professionnels des médias travaillent jour et nuit pour recueillir des preuves incontestables des crimes des occupants et mettre en lumière la force, le courage et la résilience de nos défenseurs », ont déclaré les responsables.
Le ministère a averti que les attaques russes contre les journalistes et les professionnels des médias constituent une menace sérieuse pour la liberté d’expression et la sécurité de l’information mondiale.
Le ministère a exhorté le monde à se souvenir de ceux qui sont morts et a souligné la nécessité de protéger les valeurs démocratiques et les droits humains.
Précédemment, la journaliste ukrainienne Viktoria Roshchyna a été déclarée morte en captivité russe. Son corps a été restitué à l’Ukraine sans plusieurs organes internes, possiblement pour dissimuler la cause de la mort.