L’Ukraine se prépare à une offensive estivale près de Soumy alors que Moscou cherche à établir une zone tampon plus profonde.
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Alors que la guerre entre dans son troisième été, les tensions montent le long de la frontière nord de l’Ukraine.
Un nouveau renforcement militaire russe près de la région de Soumy a ravivé les craintes d’une offensive imminente — une manœuvre qui pourrait marquer une nouvelle phase du conflit, alors que les négociations de cessez-le-feu restent dans l’impasse.
Les responsables ukrainiens affirment suivre la situation de près, avec des mesures défensives déjà mises en place pour prévenir toute percée majeure.
Mais l’ampleur du déploiement laisse entendre que le Kremlin se prépare à relancer une offensive sur le territoire ukrainien.
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Nouvelle offensive en préparation sur le front Koursk–Soumy
Le président Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie avait massé 50 000 soldats près de la région de Soumy, à la frontière de l’oblast russe de Koursk.
La zone a été le théâtre de combats intenses ces derniers mois, l’Ukraine ayant brièvement contrôlé des parties du territoire russe avant d’être repoussée.
« Leurs forces les plus importantes et les plus puissantes sont actuellement sur le front de Koursk… pour repousser nos troupes et préparer des actions offensives contre la région de Soumy », a déclaré Zelensky.
Il a ajouté que la Russie pourrait chercher à créer une zone tampon de 10 kilomètres, en écho aux exigences répétées du président Vladimir Poutine visant à isoler le territoire russe des attaques futures.
Moscou a récemment progressé dans plusieurs villages frontaliers et continue de gagner du terrain lentement dans l’est de l’Ukraine.
Cependant, Zelensky a noté que les forces ukrainiennes avaient réussi à repousser les troupes russes de 4 kilomètres près de Kostiantynivka au cours des deux derniers jours.
Les canaux diplomatiques restent ouverts — à peine
Malgré la pression militaire croissante, les discussions diplomatiques se poursuivent. Zelensky a confirmé que l’Ukraine et la Russie avaient échangé 1 000 prisonniers chacun après des pourparlers à Istanbul plus tôt ce mois-ci — bien qu’aucun cessez-le-feu n’ait été conclu.
Zelensky a déclaré qu’il considérait la Turquie, le Vatican et la Suisse comme les lieux les plus crédibles pour de futures négociations.
La Russie a rejeté le Vatican comme option sérieuse, mais d’autres pays, dont Malte et certaines nations africaines non nommées, ont exprimé leur intérêt pour accueillir des pourparlers.
Il a également confirmé son intention de participer au prochain sommet du G7, à l’invitation de Mark Carney (Canada), ainsi qu’au prochain sommet de l’UE.
Comme le rapporte HotNews.ro, Zelensky appelle aussi à un financement de 30 milliards de dollars pour intensifier la production nationale d’armes en Ukraine — un signe que Kyiv anticipe non seulement la poursuite de la guerre, mais aussi une phase potentiellement plus intense du conflit.