En Haïti, la vie est devenue une lutte quotidienne pour de nombreuses personnes. Le pays est submergé par des gangs puissants.
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Ces groupes terrorisent les quartiers, détruisent des maisons et laissent des familles entières brisées.
Face à une police et des institutions gouvernementales souvent incapables de protéger la population, certains habitants ont commencé à prendre les choses en main.
C’est ce qui s’est passé dans la ville de Kenscoff, juste à l’extérieur de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti.
Une femme locale, qui gagnait sa vie en vendant des empanadas — des beignets frits farcis à la viande — a décidé de se venger après que la violence des gangs a coûté la vie à des membres de sa famille, selon WP.
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Ils opéraient souvent dans la région
Selon les rapports, la femme a préparé une fournée de ses beignets habituels. Mais cette fois, elle y a ajouté un ingrédient mortel : du poison.
Elle a ensuite livré la nourriture aux membres du gang Viv Ansanm. Ce gang était actif dans la région et était même perçu par certains habitants comme des protecteurs du quartier.
Les empanadas ont été acceptées comme un geste de remerciement. Mais peu après les avoir consommées, les membres du gang ont commencé à tomber malades.
Beaucoup ont souffert de vomissements et de douleurs abdominales intenses. Un par un, ils sont morts.
Au total, 40 membres du gang ont perdu la vie après avoir mangé ces beignets empoisonnés.
Elle s’est rendue elle-même
La femme a quitté la ville peu après. Sa maison a été incendiée, possiblement en représailles ou en guise d’avertissement.
Elle s’est ensuite rendue à la police. Elle a avoué avoir empoisonné les beignets et a déclaré qu’elle l’avait fait pour venger sa famille.
Haïti continue de traverser l’une des pires crises sécuritaires de son histoire. Les gangs contrôlent une grande partie de la capitale.
Des milliers de personnes ont été déplacées, et le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Si certains voient l’acte de cette femme comme une justice désespérée, d’autres craignent qu’il n’entraîne encore plus de violence.
À ce jour, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités concernant les conséquences qu’elle pourrait encourir.