Ce n’est pas la première fois que le pape Léo XIV est critiqué pour sa gestion des affaires d’abus sexuels.
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Ce n’est pas la première fois que le pape Léo XIV est critiqué pour sa gestion des affaires d’abus sexuels.
Il aurait approuvé le transfert
Un ancien prêtre discrédité, au cœur d’un vaste scandale de pédocriminalité, a lancé une accusation explosive :
le pape Léo XIV lui-même aurait approuvé son transfert dans un monastère situé à quelques mètres d’une école catholique, alors même que des allégations d’abus étaient déjà connues.
Le parcours de Robert Prevost
Avant de devenir pape, Robert Prevost dirigeait la province du Midwest de l’ordre des Augustins.
Aujourd’hui, sa gestion des affaires d’abus à cette époque fait l’objet d’un nouvel examen, notamment en ce qui concerne son rôle présumé dans le placement d’un prêtre accusé à proximité immédiate d’enfants.
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« C’est lui qui m’a laissé rester là »
James M. Ray, un ancien prêtre accusé d’avoir abusé d’au moins 13 enfants, a déclaré au Chicago Sun-Times que c’est Prevost qui avait autorisé son séjour de deux ans au couvent Saint-Jean Stone à Hyde Park.
Une adresse située à moins d’un pâté de maisons d’une école primaire catholique et d’une crèche.
Une absence d’école ? Une affirmation trompeuse
Des documents internes de l’Église affirmaient qu’il n’y avait pas d’école à proximité.
En réalité, l’école Saint-Thomas l’Apôtre et un centre de garde d’enfants se trouvaient juste à côté. Aucun des deux établissements n’a été averti de la présence de Ray.
Il aurait dû être surveillé
Ray était censé être placé sous surveillance stricte dans le monastère. C’est, selon les responsables ecclésiastiques, ce qui justifiait de ne pas alerter les écoles voisines.
Mais pour les critiques, cette décision a exposé les enfants à un risque grave.
L’avocat rejette la faute sur d’autres
Michael Airdo, avocat des Augustins, a défendu le pape Léo XIV en affirmant que la responsabilité incombait au défunt cardinal Francis George et à un autre prêtre également décédé, James Thompson.
Selon lui, Prevost n’aurait approuvé que le logement, et non la supervision.
Des victimes dès l’âge de 10 ans : des faits glaçants
En 2023, le procureur général de l’Illinois a révélé que les victimes de Ray avaient entre 10 et 18 ans.
Ray aurait manipulé les familles, proposé des massages qui devenaient sexuels et reconnu plusieurs faits d’abus, dont un impliquant une personne paraplégique dans un aéroport.
« J’ai eu tort… mais c’était 1 sur 10 »
Ray tente désormais de minimiser les accusations, qualifiant l’une des victimes de « jeune adulte » et parlant d’un acte « mineur ».
Des propos qui n’ont fait qu’amplifier la colère face à ses agissements et aux responsabilités de ceux qui l’ont couvert.
D’autres zones d’ombre dans le passé de Prevost
Ce n’est pas la première fois que le pape Léo XIV est accusé de mauvaise gestion des abus.
Au Pérou, des victimes affirment que son diocèse n’a pas agi face à deux prêtres accusés, et qu’il aurait enterré les preuves et laissé expirer les délais légaux.
Les survivants tirent la sonnette d’alarme
Des associations comme SNAP (Survivors Network of those Abused by Priests) affirment que l’élection de Prevost a été signalée à tous les 135 cardinaux votants.
« Il sera scruté de près », a déclaré la vice-présidente de SNAP.
« Et c’est une bonne chose pour les victimes, car maintenant la lumière est braquée sur lui. »
Les propres paroles du pape : « Le silence n’est pas la solution »
Dans une interview en 2023, Prevost affirmait que la transparence était essentielle pour la guérison des survivants.
« C’est une grande responsabilité pour nous tous », disait-il.
Aujourd’hui, ses détracteurs se demandent si ses actes passés sont en cohérence avec ses paroles.